Test de Pokémon GO

Publié le : 13 novembre 201711 mins de lecture
Pokémon GO est l’application incontournable de cet été. Ayant dépassé les 75 millions de téléchargements (iOS & Google Play) fin juillet, le soft ne cesse de s’installer dans tous les téléphones : le phénomène « Pokémon GO » est né ! Mais pourquoi tout cet engouement devant une application avec un concept qui paraît si «simple » ? C’est ce que nous allons voir tout de suite, dans ce test !

Étude réalisée par Sensor Tower. Elle nous montre que Pokémon GO a mis 19 jours pour atteindre les 50 millions de téléchargement alors qu’un jeu comme Agar.io en a mis 123.

 

Pokémon GO, une véritable aventure

Nous avons toujours été confrontés, et ce depuis les tout débuts de Pokémon à une aventure palpitante dans une région immense. Tout seul et à l’aide de nos Pokémon, nous avions comme but principal de devenir « Maître Pokémon » de notre région et d’attraper tous les Pokémon.

Pokémon Rouge et Bleu

Pokémon Rouge et Bleu, sortis en France le 8 octobre 1999

Dans Pokémon GO, nous sommes face au même objectif : nous incarnons un dresseur quelconque qui part à l’aventure pour remplir son Pokédex avec le starter qu’il aura choisi. Une région immense n’attend qu’à être explorée, et pas des moindres… le globe entier. Cependant, la comparaison s’arrête ici, car la méthode de chasse de Pokémon est complètement différente sur le jeu mobile. Dans les jeux principaux, il est facile de trouver un Pokémon comme Goupix ou Mystherbe en cherchant quelques minutes dans les hautes herbes. Mais dans Pokémon GO, la localisation des Pokémon est gérée par les serveurs de Niantic. Certains Pokémon apparaissent la nuit, le jour, à 15h25… ce qui rendrait presque un Rattata rare ! (Bon, on l’avoue, Rattata n’est pas rare du tout).

Certains Pokémon sont également trouvables uniquement dans des endroits appropriés à leur type (plan d’eau pour Ptitard, la campagne pour les Pokémon de type Insecte…) ce qui nous oblige à sortir de notre chambre, car oui, il y a des Roucool sur notre lit mais ça ne fait pas tout.

Capturer des Pokémon, c’est cool, mais ennuyant au bout d’un moment non ? Il est temps de faire combattre vos petites bestioles dans des « Arènes Pokémon » ! Mais si on rajoutait un truc à ces arènes…mais oui, des Teams ! Et c’est bien lors du choix de votre Team que votre aventure débutera ENFIN sérieusement. Votre but sera de conquérir toutes les arènes Pokémon que vous rencontrerez afin qu’elles arborent la belle couleur de votre Team. Il est également possible de faire gagner du prestige à l’arène si celle-ci est déjà de la couleur de votre Team.

Alors, vous êtes (ou allez être) Team Mystic, Valor ou bien Instinct ?

Pokémon GO, un jeu pour tout le monde

Bien sûr, la franchise Pokémon s’adresse à tous depuis le début, avec notamment le côté adulte de la stratégie. Mais on a tous entendu la fameuse phrase « Pokémon c’est pour les gamins », et c’est bien ce que Pokémon GO semble avoir corrigé.

Vous allez me dire… pourquoi ? Car Niantic et Game Freak ont touché la nostalgie des joueurs en ne proposant que les Pokémon capturables dans la première génération. Après tout, fêter les 20 ans de Pokémon avec Volcanion aurait été bizarre, non ? Certains se rappellent de l’animé avec Sacha du Bourg-Palette, de Pikachu (ou « Pikatchu » selon Nabilla…), voire des autres Pokémon pour ceux ayant aussi arpenté Kanto durant leur enfance.

Les parents aussi s’y mettent. Une étude réalisée aux États-Unis par SurveyMonkey a d’ailleurs démontré que 25% des 30-50 ans jouaient à Pokémon GO. Mais ce n’est pas étonnant, car la médiatisation du jeu a tellement été forte (dans le monde entier comme en France !) que de nombreux parents se sont sûrement dit « Pourquoi pas ? », sachant que l’application est gratuite.

Des concepts innovants rendant le jeu unique

Pokémon GO n’est pas sans manquer de concepts innovants. Tout d’abord, elle fonctionne par GPS dans le monde réel comme l’application Ingress, également développée par Niantic. D’ailleurs, on retrouve de nombreuses « adaptations Pokémon » d’Ingress comme les portails devenant dans Pokémon GO des Pokéstops. Après s’être rendu devant un Pokéstop, il vous est possible de récupérer des objets (balls, objets de soin…) ou bien des œufs à faire éclore en faisant un certain nombre de kilomètres, comptabilisés grâce au GPS et à l’accéléromètre.

Il est également possible de débloquer de nombreuses médailles (en fonction du nombre de Pokémon attrapés, du type, ect.) afin de récompenser tout type de chasse Pokémon.

Enfin, la localisation des Pokémon sauvages n’est donnée qu’en « indice » (les silhouettes des Pokémon apparaissent dans l’onglet « Proches »), avec, depuis la mise à jour 0.31.0 la suppression des pas qui nous permettaient de « localiser » grossièrement le Pokémon. Maintenant, l’application nous oblige à fouiller dans chaque recoin de rue pour trouver un Pokémon (mais où est ce satané Dracolosse ?). Bien sûr, des logiciels tiers ont rendu la capture plus facile en localisant directement les Pokémon, même si cela fait perdre de la valeur à l’application.

Des points à améliorer pour le futur de l’application

Malheureusement, Pokémon GO a encore quelques défauts. Mettons de côté le fait que les serveurs soient défaillants (le problème semble être « partiellement résolu ») et attelons-nous au jeu en lui-même. Quel dommage, mais quel dommage de ne pas avoir introduit l’échange dès le lancement de l’application ! C’est pourtant un des plus gros piliers de la franchise après les combats Pokémon. D’ailleurs, à quand les combats Pokémon entre dresseurs ? Des fonctionnalités essentielles qui manquent à l’application, mais qui ne devraient pas tarder à arriver d’ici les prochaines mises à jour !

Ensuite, la répartition des Pokéstops et/ou des Pokémon. C’est le 30 juillet que les serveurs sont mis à jour afin de régler cette inégalité. On espère quand même trouver des Pokéstops dans nos forêts ou qu’un Dracolosse visite notre petite campagne au lieu de la sombre ville…

Dernière remarque : la consommation de données mobile et de batterie. Il faut obligatoirement avoir un forfait Internet conséquent et une batterie externe si l’on veut faire une journée « chasse ». On espère également une amélioration (si possible) de cette consommation qui, on peut le dire, est assez gourmande !

Il est important de souligner que la plupart des points à améliorer que je souligne vont être introduits/corrigés d’ici les prochaines mises à jour. On a hâte !

Mais aussi de nombreux points positifs

Bien évidemment, l’application Pokémon GO est louable par ses résultats de lancement et sa popularité qui n’est plus à refaire. Ça fait plaisir d’allumer sa télé et d’entendre parler de Pokémon, non ?

Mais parlons du vrai jeu et de ce qu’il a dans le ventre. Soulignons d’abord que de nouveaux sprites ont été créés spécialement pour l’application afin de s’intégrer parfaitement au format mobile. L’exploitation de la réalité augmentée est également très intéressante et réussie. Chapeau Niantic !

Les musiques créées par le grand et l’unique Junichi Masuda sont également magiques. Bon, celle de la carte est peut-être énervante à force, mais colle parfaitement au jeu ! Les musiques d’évolution, de combat ou de capture sont également très bien composées. Ça ne nous étonne pas de la part d’un grand homme comme Masuda !
Il y a de nombreux autres points positifs, mais celui sur lequel je voulais conclure est le vivre ensemble. C’est grâce à un souvenir d’enfance partagé par beaucoup (celui de Pokémon) que de nombreuses personnes se sont retrouvées à jouer au même jeu sur leur téléphone portable. Les échanges Pokémon ne sont pas encore arrivés, mais les échanges humains le sont depuis le début de Pokémon GO !

pokémon go

Rassemblement de joueurs à Melbourne Central, en Australie

 

Test de Pokémon GO
Pokémon GO est une application fabuleuse. Pokémon a depuis toujours pour but de rassembler les joueurs afin d’établir un échange social : c’est également réussi pour l’application sur mobile. Dans Pokémon GO, vous incarnez véritablement le héros, vos rivaux sont réels. Vous vous battez pour récupérer l’arène prise par une Team adverse, mais vous vous rassemblez pour tous les attraper. L’application a bien évidemment d’autres points forts, comme ses musiques, sa durée de vie ou bien son accessibilité (free-to-play). Ce sont tous ces petits détails qui font de cette application un succès mondial qui n’en est qu’à son début.
Graphismes7.5
Son10
Durée de vie9
Jouabilité8
Scénario8.5
Points positifs
  • La dimension sociale du jeu
  • Les Poké Stops permettent un enseignement culturel ludique
  • L’accessibilité du jeu (free-to-play)
Points négatifs
  • Les échanges de Pokémon/combats entre joueurs ne sont pas encore disponibles
  • La consommation gourmande de l’application
  • Des inégalités encore trop élevées entre la ville et la campagne

9Fabuleux

Note des lecteurs: (4 Votes)

6.4

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